Dans le cadre de ses contributions régulières au débat économique national, le Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (CARE) recevra mardi 22 octobre à l’hôtel Sofitel Algiers Hamma Garden le Dr Craig Van Grasstek, un expert reconnu des politiques d’échanges extérieurs et du système commercial multilatéral. L’événement abordera le thème des «guerres commerciales, Accords multilatéraux et diversification des échanges».
Un communiqué met en évidence un fait important : «Pour une économie algérienne fortement marquée par un déséquilibre persistant de sa balance des paiements depuis la chute brutale des prix pétroliers en 2014, l’urgence de réformes structurelles internes est maintenant tout à fait établie, avec en perspective l’enjeu majeur de la diversification de ses échanges extérieurs et de son intégration plus harmonieuse dans le système commercial mondial». Selon les experts, «ces réformes, longtemps reportées, vont devoir être conduites dans un contexte de crise financière aiguë au plan interne. Au plan externe, le contexte est marqué quant à lui par des contentieux économiques et commerciaux opposant les plus grands acteurs mondiaux et notamment les USA, la Chine et l’Union européenne, ce que de nombreux analystes présentent comme les prémisses d’une guerre commerciale potentielle dont les retombées pourraient se traduire par une récession sévère de l’économie mondiale».
A ces tensions, il faut ajouter les critiques sévères que les USA adressent à l’institution qui régule les échanges mondiaux, l’OMC, dont ils menacent de bloquer le fonctionnement au cours des prochains mois. Ainsi et dans ce contexte, pour l’Algérie, le besoin de diversifier ses échanges extérieurs pose la question du devenir de sa relation économique avec les USA, un partenaire commercial majeur qui devient lui-même de moins en moins dépendant de ses importations d’hydrocarbures. Dès lors, quelles perspectives réelles s’offrent à elle pour attirer des IDE américains sur son territoire ?
Quelle importance devrait être accordée au dossier de son accession à l’OMC, en tant que pays «mono-exportateur d'une matière première non renouvelable» ? Quel est le statut réservé au sein de l'OMC au commerce des hydrocarbures ? Quelle importance accorder au volet de la protection des droits de la propriété intellectuelle ?
Le Dr Craig Van Grasstek tentera de donner des réponses et des pistes de réflexion. Son intervention offrira, pour tous les acteurs économiques nationaux, une excellente opportunité de commencer à s’interroger sur certaines des contraintes auxquelles devra faire face la politique économique et commerciale extérieure de notre pays. Van Grasstek a travaillé comme consultant dans de nombreux pays et possède une expertise dans les domaines des négociations commerciales, des préférences et des accords de libre-échange, des accessions à l'OMC, du règlement des différends, du commerce des services et du processus d'élaboration de la politique commerciale des États-Unis. Un événement qui sera organisé avec le soutien de l’Ambassade des USA et de la Délégation de L’Union Européenne.
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