La Chambre Algéro-Allemande de Commerce et d'Industrie vient de lancer un nouveau concept «Discuss & Share», il s'agit «de se réunir, d'échanger et de débattre avec des intervenants spécialistes dans leurs domaines», précise-ton auprès de cette organisation. Pour sa première version, et en collaboration avec la fondation Konrad-Adenauer-Stiftung, l'AHK Algérie a organisé dimanche dernier à Alger une session dédiée au secteur économique. Elle a eu pour thème : «l'Allemagne est-elle un modèle économique pour l'Algérie ? Quelles bonnes pratiques pouvons-nous prendre en considération pour un meilleur avenir économique ?». Samir Boukhediche, Directeur Général par intérim AHK Algérie, a affirmé : «Les 5 dernières années, les chiffres étaient plus ou moins équilibré : le volume global des échanges tourne entre 4 et 5 milliards de dollars. La parité est d’environ 60 % (l’Allemagne) et 40 % (Algérie). Si on enlève tout ce qui est énergie fossile, la différence est énorme».
Fetah Ouzzani, consultant en stratégie de développement industriel et numérique et président de REAGE (Réseau des cadres et entrepreneurs algériens d’Europe), a mis en évidence des réalités : «le constat est partagé, l’Algérie en dehors des hydrocarbures n’exporte pas grand-chose. C’est structurel et systémique. L’Algérie a un potentiel d’exportation énorme vers l’Allemagne mais elle n’est pas seul, elle a des concurrents. Les principaux concurrents en matière de produits agricoles sont l’Espagne et la Pologne. L’Algérie a de véritables atouts pour devenir exportateur de classe mondiale vers un certain nombre de pays, la question est comment faire pour exploiter les opportunités. L’enjeu est comment faire de chaque faiblesse une force».
Il conclut son intervention en affirmant : «L’Allemagne est une chance pour l’Algérie et réciproquement». En 2050, l’espace économique Europe Afrique comptera 2,5 milliards d’habitants. L’Allemagne et la France sont les réacteurs de l’Europe et l’Algérie peut devenir l’un des réacteurs de l’Afrique.
La densité des entreprises est de 10 PME pour 1000 habitants en Algérie. Alors que la norme est pour 45 PME pour 1000 habitants. Il y a donc un déficit de PME qui doivent être créé (1 million d’entreprises).
L’Algérie peut s’inspirer du modèle allemand avec sa démarche : bonne gouvernance, système de formation synchrone avec l’économie et la compétence et l’engagement à fond.
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